INTRODUCTION

LE PATOIS

 

Pourquoi les Aventures de Tintin en patois? Il s'agit d'une forme originale de lecture autre que la B.D.  Vous y découvrirez un PATOIS UNIVERSEL car il s'agira du même langage ou du même parlache quel que soit le pays ou Tintin se trouve.

Vous y découvrirez un PATOIS modernisé certes, mais tenant compte de mots ou locutions de terroir anciennes n'ayant plus court pour certaines aujourd'hui.

Certes, on trouve encore de ci de là des textes écrits en PATOIS. Beaucoup de poésies, de contes, de fables, d’histoires, de chansons, du théâtre, de glossaires, de dictionnaires de locutions mais rarement de la littérature.

Certains ont prétendu que le PATOIS était une langue oubliée, ancienne. Ors le PATOIS n’est pas une langue. C’est un langage, un langage de parlé ancien, certes !

Il y a de cela quelques siècles existait deux langages français différents : Ce que l’on peut appeler le PATOIS des gens du peuple et le FRANCOIS celui de la noblesse et la bourgeoisie et de l’administration. Les gens du peuple parlaient couramment un langage qui se trouvait commun à toute une région mais très diversifié par commune, par accent dans une même région. Le vocabulaire lui-même était différent mais les gens le comprenaient aisément, c’est ainsi qu’il existe beaucoup d’homonysme.

 

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Il n’existait pas pour l’heure de langage écrit (texte) ni de langage d’écoute (radio)  car les gens ne savaient ni lire ni écrire par conséquence. Les nouvelles étant colportées par les colporteurs, les marchands, les compagnons et autres gens du voyage.

Après la REVOLUTION, des gens se sont mis à écrire ce langage, ils pressentaient très certainement qu’il tomberait en désuétude par le SIECLE DES LUMIERES, c’est ainsi qu’est né, pour la région s’étendant de la PICARDIE aux FLANDRES (le nord de la FRANCE au sud de la Belgique) le PATOIS PICARD qui servit de base et de référence à tous les autres AUTEURS PATOISANTS. Mais l’accent de terroir de chaque région communale resta vivace et des formes patoisantes s’imposèrent d’elles même, comme le ROUCHI, par exemple.

Plus tard, l’école fut rendue obligatoire et le FRANCAIS, seule langue nationale et officielle rendit le PATOIS désuet. Ce qui incita d’autres auteurs à préserver le langage de nos ancêtres (les TAÎONS). Interdit de le parler dans les écoles, il subsista chez les personnes qui ne s’intéressaient pas aux études, préférant le travail manuel.

Ceci amena cela : Le PATOIS par un mélange subtil du langage se francisa sans qu’il fut besoin de faire d’études pour autant.

Aujourd’hui cette forme de PATOIS, car il faut bien vivre avec son temps, est plus courante, à cela quatre raisons évidente encore à ce jour :

-Les gens l’entendent sans le comprendre.

-les auteurs l’écrivent comme ils l’entendent et le parlent.

-les narrateurs le narrent comme ils le lisent et comme ils ont appris à le parler.

-Ils n’existent pas de vocabulaire spécifique et unique ; pas de conjugaison et de grammaire officielles.

 

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C’est ainsi que le PATOIS d’aujourd’hui, s’il reprend des formes et des forces anciennes ne peut le faire que dans un cadre spécifique d’écriture. Son vocabulaire s’affaiblit du fait qu’il n’existe plus de raisons véritables de l’utiliser. Celles-ci se trouvant le fait de professions, l’utilisant, et disparues aujourd’hui. Tels les mines, le textile, l’agriculture et l’industrie qui demandent de plus en plus de gens diplômés que de petites gens parlant PATOIS.

Même en ci qui concerne les locutions, proverbes, adages, maximes, ceux-ci ne sont pratiquement plus utilisés comme en leur temps même si les évoquer prête encore à sourire, mais semble ne rien vouloir dire pour les générations actuelles et futures (par exemples : une fricassée à pieds décaux).

A mes lecteurs, je leur dirai de lire d’abord, de comprendre ensuite, de le parler après et d’utiliser le vocabulaire d’antan s’ils en éprouvent le besoin, car  le faire en sens inverse nécessiterait d’apprendre une langue étrangère.

Si un jour l’EDUCATION NATIONALE le place dans le cadre des études, il nécessitera des études et des compréhensions de texte pour qu’il puise perdurer et devenir alors une langue officielle.

Je rends hommage à tous les AUTEURS PATOISANTS qui à  ce jour se sont dévoués et ceux qui se dévouent encore et toujours, et qui se sont battus et se battent encore  pour que le PATOIS reste notre langage d’antan et le font connaître et découvrir sous toutes les formes possibles d’expressions

H.M.A.

 

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