HECTOR MELON D'AUBIER

 

 N°12

 

NOUVELLES TOME 2

 

PIERRES DE LUNE

L'ENLEVEMENT

Etc....

 

 

RECUEIL de NOUVELLES

TOME 2°

 

PIERRES DE LUNE

SI NOEL M'ETAIT CONTE

L'ENLEVEMENT

UNE FEMME

TIOT CUL ET LE SIDA

LETTRE D'AMOUR

UTOPIE

LEGENDE DE LA PRINCESSE ...

VACANCES DANS LES GROTTES

FUSAIN

MEDITATION

DROLE DE MORT

 

Par

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

UTOPIE

 

 

            Selon la définition donnée par le dictionnaire, cela serait un projet d'organisation idéale considéré irréalisable ou chimérique;

Il s'agit bien là du but de cette nouvelle.

 

            Jean LERICHE  est le type même du français moyen; Doté quand même d'une certaine intelligence et d'in charisme qu'il n'a jamais mis à profit de lui-même.

Un beau jour, comme beaucoup de français, il a joué au loto national et gagné le gros lot, appelé communément ''Cagnotte du Super Loto''. Du jamais vu, paraît-il!

            Il a su encaissé le coup devant son poste de télévision. Mais ce fut la remise du chèque à la Française des Jeux qui en raison  de sa force de caractère et l'émotion étant si profonde qu'il sombra dans une forme d'inconscience.

Il est devenu une vedette de la radio et de la télévision lorsqu'il a déclaré qu'il mettra sa fortune inopinée au service de nos anciens.

Il désirait que les vieux vivent leur vieillesse autrement que seuls et isolés alors qu'ils pouvaient comme d'autres, profiter de leurs dernières années d'existence pour vivre différemment et en harmonie avec eux-mêmes et les autres.

 

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Jean LERICHE avait acquis, si l'on peut dire, une véritable fortune. Et il se mit à imaginer tous ce qu'il allait pouvoir faire de cette immense fortune. Il avait un projet bien arrêté, tout lui réussissait et les obstacles se balayèrent facilement.

Il créa une Association bénévole qui ne devait devenir qu'un Directoire rémunéré qu'au bout de trois années de travail bénévole au profit de l'Association.

Il fit l'acquisition d'une ancienne maison de Maître, ressemblant plus à une grande villa qu'à un château. Elle avait appartenu à une riche famille de la région et fut construite au début du siècle dernier. Elle avait résisté aux trois guerres et se trouvait aujourd'hui, depuis la mort du dernier propriétaire, tombée en désuétude.

L'entretien faisait défaut. L'actuel maître des lieux, l'épouse du dernier propriétaire désirait simplement finir ses jours tranquille et n'occupait plus qu'une infime partie de la bâtisse.

L'étage ne comportait pas moins de vingt chambres. A qui était-elle destinées ? Des anciens disent qu'ils ont entendus parler que de grandes fêtes s'y déroulaient dans le temps. Son isolement à l'écart des grandes routes, en fin de village, y était propice; d'autant plus qu'elle était construite sur trois hectares en terrain plat.

 

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Jean LERICHE avait dressé un plan de travail qui devait être suivi scrupuleusement:

En premier lieu, il a contacté quelques personnes âgées de sa connaissance et qui seraient intéressées par son projet. La suite se déroulerait selon le plan établi.

Il a créé une SCI qui disposera d'actions achetées par les partenaires qui résideront dans la demeure. Le principe pour en devenir partenaire-locataire résident se trouvait ainsi défini :

Lorsqu'une personnes âgée ou un couple désire finir ses jours dans la résidence, il doit se conformer à une procédure certes contraignante mais qui assure ses droits financiers, ses droits légataires et la plénitude de sa vie en communauté. Plusieurs réunions sont organisées avant la signature définitive et irréversible de cette ultime décision.

 

Seront présents à ces réunions :

Jean LERICHE en temps que Président de la SCI,

Le Notaire de la SCI, l'Avocat de la SCI pour la confirmation des droits, le Banquier de la SCI.

Un Inspecteur de la Fiscalité pour les droits légataires. Un Médecin Psychologue pour attesté de l'état mental de l'intéressé qui il faut le rappeler doit être âgé de soixante quinze ans sonnés et en parfait équilibre mental et physique.

 

 

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A SUIVRE