UNE AFFAIRE DE VIOL

 

Douai !

Dans une famille, une mère et ses deux enfants, vivent avec le père et grand-père. En ce soir de Novembre, l’hiver vient de commencer avec son lot de maladie et la plus jeune des enfants n’est pas bien. Le médecin est venu sur un tard. La jeune femme doit se rendre à la pharmacie, pas très loin certes et qui se trouve encore ouverte ?

Elle entre, attend son tour, puis servie, elle ressort. Sur le pas de la porte, elle laisse entrer un homme ; leurs regards se croisent sans plus. Et elle repart vers son domicile.

Après quelques mètres, près d’une ruelle, elle se sent pousser et un autre homme l’attire lourdement vers le sol. Elle voudrait crier, mais la surprise et un coup de poing dans le ventre la dissuadent. Deux autres coups dans le visage, assénés fortement sur chaque œil la plongent dans une semi-inconscience.

Elle perçoit pourtant que quelqu’un lui tient les bras en arrière et qu’un autre lui ôte son jean et son slip. Puis celui-ci lui écarte les jambes de force et la pénètre rudement.

Après un petit moment de répit, elle sent qu’on la retourne,  on lui tient de nouveau  les bras en arrière et se sent sodomisé avec force.

 

 

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Elle n’en peut plus et s’évanouit.

Combien de temps est-elle restée pantoise, là, allongée sur le sol de cette ruelle mal éclairée ?

Enfin quelqu’un l’aperçoit gémissante et à moitié nue. Il appelle les secours. Elle est prise en charge et conduit à l’hôpital par les pompiers.

La police également sur les lieux recherche des indices et son identité. Les médicaments et sa carte vitale retrouvés sur les lieux leur sont d’un grand secours. Un agent se rend à la pharmacie et a confirmation de la visite de la victime. Mais personne n’a vu ce qu’il a pu se passer et un relevé des derniers clients avant et après son passage est réalisé. Ces clients seront interrogés le lendemain.

Puis les agents vont informer le père de la victime, Claude Desfort. Il ne pourra voir sa fille Dorine que dans quelques jours, le temps de voir une amélioration de son état.

À l’hôpital, Dorine Desfort est placée en salle de réanimation et elle se trouve plongée dans un coma artificiel pour atténuer les douleurs de ses coups et leurs conséquences.

 

L’inspecteur Jean Sekekchoz fait son entrée dans le commissariat de Douai où il est affecté depuis quelques semaines. Ce qu’il cherche dans ses diverses mutations, c’est de devenir un jour Profileur.

 

 

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Vingt minutes plus tard, il arrive à l’hôpital au service des urgences. Après s’être présenté :

- Bonjour ! Pourrais-je voir la victime d’un viol, ayant eu lieu cette nuit ?

L’interne de service lui répond !

- Ce n’est pas possible, elle se trouve dans un coma artificiel, vous n’obtiendrez aucun renseignement d’elle !

 

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- Oh! Ce n’est pas des renseignements que je veux, mais voir l’étendue des dégâts. N’oubliez pas de me transmettre le certificat médical. Le Procureur vaut que le dossier soit établi dans les règles. Un certificat est établi par un médecin pas par un flic. Mais pour l’enquête, le flic doit voir de ses propres yeux.

- Bien, allez-y ! Mais pas trop longtemps. Elle a besoin de calme et de repos.

 

L’inspecteur Sekekchoz se dirige donc vers la chambre de Dorine. Il ouvre la porte et malgré lui, ce qu’il voit l’émeut quand même.

Elle gît sur le lit, les bras et les jambes entravés pour ne pas tomber du lit, malgré les ridelles de protection. Un drap blanc sur le corps la recouvre. Un bandeau sur les yeux, attaché à chaque bout du bord du lit.

- Mais qu’est-ce qu’il a pu lui arriver pour se retrouver dans cet état ? Pense-t-il tout haut.

Il la regarde, puis soulève le bandeau. On ne voit plus les yeux. On dirait éléphant-man, ne peut-il s’empêcher de penser. Il soulève le drap ensuite. Deux petits seins en poire apparaissent, ils sont de couleur jaune, la bétadine. En regardant de près, il voit une morsure sur chaque sein, au-dessus et en dessous de l’aréole. Il y a même à un endroit une plaie. Il prend une photo, il en aura peut-être besoin lorsqu’il aura un suspect, le médecin légiste ne pouvant intervenir sur un être vivant. Plus bas, encore un énorme hématome

 

 

200  à suivre