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N°2

 

HECTOR MELON D’AUBIER

 

 

NOUVELLES

L’ENFANT TROUVE

L’AUTRE, dans…

 

 

 

 

 

 

 

RECUEIL de NOUVELLES

 

L’ENFANT TROUVE

L’AUTRE, dans la maison d’à coté

UNE VIE EN BLEU

MORT SUSPECTE

BIN MI, EUCH’SE PAS, HIN!

MORT DE LA PETITE SOURIS

LE SAFARI

LA VACHE QUI RIT

TOUS LES CHATS SONT GRIS

LA BALANCOIRE

L’HOMME …

 

Par

HECTOR MELON D’AUBIER

 

 

 

  

 

 

 

LE SAFARI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

 

 

 

 

 

LE SAFARI

Qu'est-ce que c'est que çà ? dirait mon Grand-père.

Je lui explique que grâce à un concours, j'ai gagné un voyage en Afrique. Un safari photo avec possibilité d'abattre un animal féroce comme trophée.

Dix jours plus tard, je lui relate mon expédition.

Après avoir pris l'avion à Roissy, Charles De Gaulle, qui m'a déposé à Blacoublak en CentrAfrique. Je fus pris en charge par deux guides indigènes parlant correctement le français. Ils me conduisirent à l'hôtel où je devais me reposer de mon trajet aérien ; le safari démarrant le lendemain matin à 9 heures.

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Jusque là tout se déroulait comme prévu. Sitôt la toilette et le petit déjeuner pris, on me remit l'accoutrement et le matériel adéquat pour ce genre d'expédition.

A savoir : un casque blanc de type colonial, un pantalon et veste treillis avec de multiples poches ; des rangers comme chaussures ; un appareil photo à flash incorporé, sophistiqué avec un système de recherche automatique, au cas ou on le perdrait en fuyant ; un fusil avec une seule cartouche. On a droit qu'à un seul animal, si on le loupe, c'est tant pis pour soi ; dans les deux sens du terme, ou on n'a rien ou l'animal nous dévore. Un sac à dos contenant quelques victuailles comme en cas ; et enfin, une jeep pour nous transporter et visiter. L'un des deux guides en est le chauffeur.

Après avoir parcouru quelques kilomètres, la piste nous conduit à l'orée d'une forêt. Et là ! Pas de bol. La jeep rend l'âme, elle s'arrête lentement.

Je ne vous explique pas les évènements.

Les deux guides commencent par se disputer cour-toisement et méchamment. L'un dit à l'autre qu'il devait tout vérifier avant de partir et mettre de l'essence suffisamment.

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L'autre de répondre que le réservoir est plein et qu'il est désolé ; mais la jeep n'est pas de première jeunesse et ne lui appartient pas.

Enfin qu'il n'a pas un téléphone portable ne fonctionnant pas.

Bref ! Après quelques tentatives malheureuses, force nous est de continuer notre route à pied. Il serait dommage de rebrousser chemin. Ils finiront bien par rencontrer quelqu'un qui aura un téléphone en état de marche et que des secours seront envoyés.

Nous entrons dans le sous bois, une sente nous y invite, mais des branchages doivent néanmoins être écartés pour faciliter notre passage.

Après une petite heure, nous arrivons dans une carrière. Des bruissements se font entendre ainsi que des cris bizarres.

- Qu'est ce que c'est ? questionnai-je

- Ce sont les NIDDIOTS ! me dit le guide

  • Je peux les photographier ?
  • - Oui ! Mais, il faut faire vite car ils vont se mettre à hurler de plus belle et nous poursuivre.

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 Je prends la pose, j'essaie de les entrevoir dans les hautes herbes. Ca y est ! Il y en a un qui se lève. Je clique. Devant leurs hurlements, nous prenons la fuite.

Je fais le cri du NIDDIOT ?

Oui ?

Alors, voilà, c'est comme çà ! Mettant les mains en porte-voix, je fais entendre ce cri : (dit d'une voix rapide) << J't'en merde ! >>

C'est assez spécial comme cri.

Essoufflés, nous continuons lentement notre marche dans cette forêt inamicale. Nous arrivons dans une autre carrière identique, semble-t-il, à la précédente. Mais il paraît que les forêts se ressemblent toutes en Afrique.

De nouveau une clameur se fait entendre.

- Qu'est-ce que c'est ? questionnai-je

- Ca ! Ce sont les FAILETS ! me dit le guide

  • Ha, bon ! Je peux les photographier

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- Bien sur ! Mais là aussi, il faudra courir, moins vite mais courir quand même

- Pourquoi ?

  • Vous verrez par vous-même. Dit-il.
  • Je prends la pose. J'observe bien. Je comprends pourquoi ils courent moins vite que les autres. Puis je clique. Le flash déclenche un bruit assourdissant.

Je fais entendre le cri des FAILETS ?

D'abord, ils se tiennent sur une patte, l'autre recourbé sous le postérieur. Ils ne lèvent pas les deux car ils se casseraient la figure. Mais c'est pour ça qu'ils ne courent pas vite ; le temps de retendre la jambe et de relever l'autre, il se passe un petit moment.

Toujours en portant les mains en porte-voix et d'une extrême rapidité ils font :

<< Fé pas chié ! Fé pas chié ! >>

Enfin, nous arrivons près d'une rivière. Il nous faut la traverser. Elle est peut-être profonde mais c'est plus pratique avec une liane, dit le guide.

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 A suivre