N°11

 

 

 

 

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

 

 

L'HOMME

A ABATTRE

 

 

 

 

 

 

L'HOMME A ABATTRE

 

 

PREFACE

 

 

La ville de Cambrai et ses communes avoisinantes forment la région du Cambrésis.

Deux meurtres viennent d'être commis, l'inspecteur chargé de l'enquête se perd en conjectures. Et s'il s'agissait d'un règlement de compte. Ou bien encore, d'un criminel en série.

Mais pourquoi ?

Voilà la question !

Un rapprochement forge sa conviction qu'il se trouve au cœur d'une affaire aussi bizarre qu'embarrassante. Prêt à classer l'affaire sans suite, trois faits nouveaux surviennent et entraînent la venue du Commissaire Principal Jean SEKEKCHOZ.

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Va -t-il dénouer l'intrigue ?

Va-t-il résoudre l'énigme dans laquelle son enquête l'absorbe.

A quelques temps de là, dans une autre région du Nord, le Douaisis, trois autres meurtres captivent une adjudant-chef de la Gendarmerie.

Quels liens relient tous ces meurtres ?

L'arrestation d'un S.D.F. résolve l'affaire. Mais aucune preuve ne semble pouvoir l'accabler. Sinon sa présence à proximité du lieu du dernier crime.

Est-il un coupable idéal ?

Le Procureur pense que oui. La Juge d'Instruction hésite. L'avocat commis d'office ne pense rien. Par contre le commissaire Jean SEKEKCHOZ refuse de lâcher sa proie. Et on les retrouve tous deux assistant à un mariage.

Le commissaire Jean SEKEKCHOZ restera finalement sur sa faim. On apprendra que le coupable présumé est mort depuis longtemps.

L'Homme finira par couler des jours heureux avec sa future épouse et le commissaire en fera de même mais seul.

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AVERTISSEMENT :

Pour les besoins de l'histoire, les noms des communes et des lieux ont été choisi en fonction de leur nécessité. Les personnages n'existent que dans l'imagination de l'auteur. Toutes ressemblances avec des faits existants ou ayant pu existés ne seraient que fortuite et pure coïncidence.

L'HOMME à ABATTRE initialement prévu sous le titre : VENGEANCE ou CRIME PARFAIT, paraît plus approprié dés lors que le personnage principale est un tueur en série ; un homme qui abat ses victimes et que par extension il est à ABATTRE.

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1° PARTIE

 

1°CHAPITRE

 

Jeudi 8 décembre 1994

LA VOIX DU NORD, quotidien régional, titre sur le coté gauche, en haut sur la UNE.

Dans votre Edition :

Saint NICOLAS ou le brouillard

Fait une victime ...

La traversée de Niergnies par la RD

Toujours dangereuse par mauvais temps.

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Effectivement, les gendarmes, les pompiers et le SAMU se trouvaient ce mercredi 7 décembre 1994 dans le champ jouxtant la départementale 960, dans le premier virage sur le territoire de Niergnies.

Les pompiers furent avertis vers 15 heures hier après-midi, qu'une voiture avec un homme probablement mort, avait du louper le virage et finir à une centaine de mètres dans le champ.

Pourquoi à 15 heures ? penserez-vous.

Il faut savoir que depuis trois jours un brouillard intense recouvre la région. Dissipé par endroits, très compact à d'autres. De nombreux accidents matériels ont occupé les pompiers et les gendarmeries.

Ce mercredi 7 décembre, le brouillard se dissipe enfin vers 12 heures, alors qu'ailleurs la visibilité s'éclaircit depuis 9 heures.

Mais sur cette route qui contourne un terrain d'aviation, le brouillard s'est toujours trouvé un lieu de prédilection et

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nombre d'automobilistes se sont trouvés une âme de cultivateur, labourant à contre cœur quelques mètres de champs.

Les contrôles d'usage effectués, force est de constaté le décès du conducteur. La mort remonterait vers les 1 heure du matin. Les gendarmes pensent que le chauffeur quittant la route s'est cogné la tête au pare-brise, s'est assoupi dans le même temps et la mort l'a saisi sans qu'il s'en rende compte.

Quelques odeurs d'alcool et de tabac laissent pressentir qu'il a du fêter Saint Nicolas. Une autopsie provisoire sera effectuée pour éventuellement contrôler le taux d'alcoolémie. Mais le froid de la mort rendra ce contrôle inefficace.

Le rapport de gendarmerie signale toutefois que l'homme se nomme YAN OLVER, qu'il réside d'après les papiers trouvés sur lui dans la commune de Selvigny et un petit carton aide-mémoire signale l'adresse de son ex-épouse et son numéro de téléphone. Un autre document atteste de sa volonté de ne pas faire de don d'organes. En vérité, il serait même trop tard. Et, stipule de sa dernière volonté d'être incinéré après sa mort et que ses cendres

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soit dispersées à même le vent, dans le jardin du Souvenir du lieu d'incinération.

Yan OLVER est âgé de 50 ans, les cheveux coupés courts et clairsemés de couleur poivre et sel ; de taille moyenne 1mètre 65 pour 75 kilos. Il vivait seul depuis deux bonnes années. Il dirigeait auparavant une affaire de transport qui a mal tourné. Après un dépôt de bilan et quelques visites d'huissier, son épouse l'avait quitté. Elle avait choisi d'habiter dans un village voisin, avec sa fille. Laissant ainsi son mari se dépatouiller dans ses histoires.

Son habitation fut mise en vente. Le nouveau propriétaire lui laissa par compassion la jouissance des lieux. Il vivait d'expédients, de petits boulots et du RMI.

Yan OLVER avait peu d'amis, le vide s'est également fait autour de lui après l'effondrement de son affaire.

Une enquête de voisinage n'aurait rien donné. Il sortait dans la matinée et rentrait dans le courant de la nuit. Que faisait-il ? On l'ignore. Ses voisins savaient qu'il se trouvait chez lui lorsque sa voiture, une vieille Ami6, se trouvait devant l'habitation.

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Malgré leur séparation, les sentiments qu'elle éprouvait pour son ex-mari restaient vivaces. Ceux de sa fille également. Elles se chargeraient des funérailles. Bien qu'il désira un enterrement civil, suivi de l'incinération, elles le firent passé par l'Eglise.

<<C'est mieux comme ça ! >> Pensent-elles.

Effectivement ! Un enterrement civil aurait vu peu de gens, Yan OLVER s'était fait quelque peu oublié.

Les gendarmes se sont ensuite rendus, vers les18 heures au domicile de Mme OLVER. Elle avait conservé son nom de mariage et n'avait point demandé le divorce. C'était mieux ainsi, pensait-elle.

Ils lui apprirent la nouvelle, ainsi que les dernières volonté du défunt. Elle leur confirma qu'il s'agissait bien de ses décisions. Elle fut conviée à se rendre à la morgue du Centre Hospitalier, afin de reconnaître le corps. Procédure nécessaire à l'enquête. Ainsi elle pourrait disposer du corps, si tel sera son désir et procéder aux funérailles.

Le Procureur, comme à chaque cas d'AVP signa la levée du corps. Ce qui mit fin à l'enquête préliminaire.

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A suivre