N° 7

 

LE SECRET AZTEQUE

 

RECIT

 

  

PAR

  

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

 

 

LE SECRET

AZTEQUE

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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AVANT PROPOS

 

  

Qui peut bien être, cet inconnu qui se jette du Pont de la Barre enjambant la Deûle à Lille ?

Pourquoi se prend-il pour un oiseau ?

L'inspecteur Jean SEKEKCHOZ arrivera-t-il à résoudre l'énigme de l'inconnu du Pont de le Barre ?

Qui serait ce mystérieux Docteur DEEMOON ?

Quels sont les liens qui le rattachent à la disparition du professeur René DELALUNE ?

Que vient faire cet éminent Ethnologue, Bob ART, diplômé de l'Université de Los Angeles dans cette affaire ?

Bob ART trouvera-t-il le SECRET de la CACHE du TRESOR des indiens Aztèques ?

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Beaucoup de questions qui vont mettre l'inspecteur SEKEKCHOZ sur la piste d'une Secte.

Quels rapports, enfin, existent-ils entre tous ces protagonistes et la plante de LETHE ?

La réponse vous apparaîtra lorsque vous découvrirez le FAMEUX TRESOR CACHE des indiens AZTEQUES, INCAS et MAYAS ainsi que le SECRET de leur RICHESSE.

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LE SECRET AZTEQUE

 

1°PARTIE

  

France. 20 Juin 1996. LILLE.

Un jeune homme déambule dans les rues de Lille. L'œil hagard, répétant sans cesse :

<< - Je suis un oiseau ! Je veux voler! >>

Les gens se retournent sur son passage, l'écoutent de nouveau et repartent dans leur direction initiale avec un haussement d'épaule.

L'homme rapproche les bords de la Deûle. Il s'approche du pont qu'il aperçoit. Le Pont de la Barre ou de la Citadelle,

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situé dans le prolongement du Boulevard de la Liberté et qui conduit à l'Esplanade de la foire, au Bois de Boulogne et au Zoo. Il enjambe le parapet du vieux Pont, dont les montants sont toujours en fer. Il se met debout et bat des ailes. Non ! Plutôt des bras.

Il sautille en même temps, comme pour prendre son envol et répétant toujours la même chose comme un leitmotiv à son comportement :

<< - Je suis un oiseau ! Je veux voler ! >>

Malgré tout ! Un groupe de badauds commence à se former. Tout le monde n'est pas insensible à la misère des autres. Les voitures ralentissent, certaines n'hésitent pas à s'arrêter complètement, pour voir.

On peut les entendre dire :

<< - C'est une séquence de film ! >>

ou :

<< - La caméra doit être cachée dans un coin, pour voir ce que l'on va faire. >>

<< - Je ne crois pas! Il y aurait des gendarmes, partout. >>

D'autres plus avertis ou prudents préconisent l'alerte aux forces de l'ordre.

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<< - On devrait prévenir la Police ou les Pompiers ? >>

<< - Fais-le ! Puisque t'as eu l'idée, moi, je ne me mêle pas de ça.>>

Les sirènes hurlantes des pompiers et de la police relancèrent de plus belle les discussions.

L'homme sautille toujours en battant des bras et répète les mêmes mots.

<< - Ca y est ! Y va sauter ! Regardez, qu'on rigole un peu ! >> disent d'autres.

Lorsque les forces de l'ordre s'approchent de lui, il s'envole dans les airs, battant des bras et tel Icare tombe à pic.

Des cris retentissent, alors, dans la foule :

<< - Mon dieu, il a sauté ! Il va se tuer. On ne retrouvera que son cadavre mangé par les poissons. >>

ou encore :

<< - C'est du cinéma ! Je vous le dis ! Il va remonter avec un grand sourire. >>

Dans l'eau, il ne risque rien. Pourrions-nous penser ! Sinon de se noyer s'il ne sait pas nager.

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Huit semaines plus tard.

Le jeune homme séjourne dans une maison de repos.

La Maison Tout Repos se situe à dix kilomètres de Lille. On y accède facilement en quittant l'autoroute en direction de Seclin. Au troisième rond-point ; une pancarte vous en indique la direction et vous en donne un aperçu sur un grand écran publicitaire.

Située en pleine nature, quelques cinq kilomètres à travers champs, plaines, prairies ; enfin un portail vous accueille.

Vous entrez. Un chemin recouvert de petits cailloux blancs traverse une partie boisée et débouche sur une pelouse, inondée de soleil, lorsqu'il ne pleut pas. Les patients et leurs invités peuvent s'y asseoir, à moins qu'ils ne préfèrent les bancs mis à leur disposition à intervalles réguliers en bordures de petites allées la traversant

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La Maison TOUT REPOS est dirigée par le Docteur KISSOINE.

Un quinquagénaire débonnaire, dégageant un léger embonpoint qui s'assimile volontiers à son air faussement trapu. Des lunettes d'écaille lui barrent le visage, souriant à souhait en présence de visiteurs, de patients ou de son personnel, et, paraissant soucieux dès qu'il tournait le dos. Tête carrée, bien en chair avec une chevelure bien crantée qui laisse supposer que le monsieur n'a pas de problème de calvitie.

Il suivait de très près la convalescence de notre inconnu. Ses membres étant ressoudés, il suivait une kinésithérapie, pour sa remise en forme physique. Il avait, semble-t-il, oublié sa qualité d'oiseau.

Des séances d'hypnose furent pourtant nécessaire, pour le remettre sur le bon chemin. Mais pas possible d'en savoir davantage sur son identité. Un vide complet résultait du nettoyage de sa mémoire.

<< - Revenez plus tard ! Je vous avertirai dès qu'il y aura un léger mieux. >> conclut le Dr KISSOINE.

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Puis ce que l'on pourrait appeler une aire de stationnement couronnant une fontaine représentant deux chérubins faisant des bulles dans l'eau.

Ensuite un bâtiment, que l'on devine austère s'il n'avait pas été sablé et refaçadé, de trois étages qui dénombre pas moins de quarante cinq fenêtres en façade. De quoi loger une centaine de personnes nécessitant du repos ou des soins post-opératoires.

L'inspecteur Jean SEKEKCHOZ est accueilli par une hôtesse en uniforme grenat. Chaque étage est représenté par une couleur différente, tant pour les meubles que pour la literie. L'inspecteur, n'étant pas là pour ça, n'a pas pris la peine de vérifier.

Il fut dirigé vers une salle de bibliothèque, où notre inconnu, prostré dans un fauteuil Richelieu regarde la télévision. Ou du moins est placé devant. Ne lui étant pas possible de converser, l'inspecteur demanda à voir le directeur.

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L'inspecteur put rejoindre son bureau, l'affaire n'ayant pas avancé d'un pas. Dans le même temps, le peu de renseignements fournis à INTERPOL par la fiche signalétique, revint sur le bureau de l'inspecteur SEKEKCHOZ, avec un semblant de piste.

Les vêtements, les dessous, les chaussures avaient bien été achetés dans une petite ville près de LOS ANGELES. Les recherches entreprises par le SERVICE d'INVESTIGATIONS AMERICAIN (FBI) se limitaient à cette conclusion sybillique :

<< - La plupart des effets vendus dans cette ville, le sont à des étudiants. Les achats sont effectués parfois par chèques ou cartes de crédit mais beaucoup par liquidités. D'autre part, ces effets sont souvent revendus ou rachetés quelques temps plus tard. Plus de cent mille étudiants ont transité dans cette ville depuis dix ans. Il est pratiquement impossible de se rappeler qui a effectué tel ou tel achat ou revente.

Le F.B.I. continue ses recherches et vous transmettra toute nouvelle information qu'il enregistrera sur cette affaire. De même pour vous, je l'espère ! >>

<< - Affaire pratiquement classée. >> pensa l'inspecteur SEKEKCHOZ, en replaçant sa mèche de cheveux

<< - Sauf, faits nouveaux ! >>

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A suivre