N° 6

 

 

HECTOR MELON D’AUBIER

 

 

  

LE

RESSUSCITE

 

récit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREFACE

 

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Le récit que vous prendrez plaisir, je l’espère à lire et relire, relate des faits aussi réels qu’imaginaires où la vérité et le mystère restent entier.

Y a t il une vie après la mort ?

Peut-on considérer comme vaniteux le désir de vouloir survivre ?

Le désir de vivre plus longtemps ?

De vivre doublement son temps imparti ?

La vanité serait-elle alors une vertu ou un défaut lorsque l’on se trouve devant la mort ?

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Personne ne sait ou n’a pu dire ce qu’il ressentait lorsqu’il conversait avec la mort ! Ou lorsque pendant des mois, des années, il se trouvait dans la situation que l’on définit généralement par le mot : "COMA"

Est-ce vraiment l’antichambre de la mort ? De la survie ? Qui sait ?

Les anges existent-ils ? Quel est leur sexe ? Certains disent qu’ils n’en ont pas ! Est-ce vrai ? Qui a déjà vu des anges? Les bébés! Qui parfois leur sourient! S’en souviennent-ils ? Nous en rappelons-nous ?

Ce voyage au pays de la mort nous incite à reposer la question. : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? A laquelle il ne sera pas répondu, mais on découvrira que la vie peut être éternelle depuis la nuit des temps.

La 1° Partie traitera de la situation et des conditions dans lesquelles la vie peut nous entraîner vers la mort.

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La 2° Partie nous révélera ce qui se passe lors du passage de la vie à la mort.

La 3° Partie pose les conditions essentielles pour une Résurrection que l’on pourrait qualifier de : s’aimer soi-même à tel point de vouloir se faire aimer des autres le plus longtemps possible.

J’espère que vous trouverez une réponse à des questions, que vous vous êtes sans doute déjà posées sans y avoir trouvé une réponse, dans la lecture de cette nouvelle, que je vous souhaite bonne et intéressante.

H.M.A.

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LE RESSUSCITE

 

 

1° PARTIE

 

Nous appellerons notre personnage principal " HECTOR ". Son nom de famille nous importe peu. Il sera âgé de 55 ans en mai de l’Année 2010.

Son passé nous intéresse fort peu également. On se doute qu’il a eu une jeunesse agréable et mouvementée, selon lui, et qu’il possède un niveau d’études à bac+3.

Il a travaillé dans divers corps de métier : le Textile, la Sidérurgie, le papier, l’Agriculture, le syndicalisme, la Santé, l’Education nationale, et l’ANPE. Il aurait aimé être Docteur, Avocat, Homme Politique ou même Ecrivain.

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Il n’a fait qu’effleurer cette dernière activité, en parallèle, en dilettante.

Pour ne finir que comme un homme simple, original parfois ?

D’allure jeune et atypique, on pouvait le rencontrer ou le côtoyer sans prêter attention à sa tenue. Parfois en jeans ou costume deux pièces, lacet cravate avec ses initiales, gilet en cuir ou en peau, cheveux déjà blancs finissant en queue de cheval, cache-nez blanc, chapeau ou bob, tee-shirt et short en vacances ou en bricolant.

Une caractéristique importante le concernant, il est un adepte de la moto et sportif, il pratique le roller de temps en temps et pour le maintien en forme fait de l’Aïkido.

Visage franc et ouvert, souriant, décontracté, il met les gens à l’aise ; pas vaniteux pour deux sous le mec. Il parle à tout le monde et sait prêter une oreille attentive à ceux ou celles qui ont quelque chose à lui dire, même si cela ne l'intéresse pas. Il pratique facilement l’humour, le respect d’autrui et l’abnégation.

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Il est marié depuis une trentaine d’année avec une femme charmante, un peu boulotte, spécialiste des régimes. Il a quatre enfants d’âges très différents.

Somme toute, il s’agit d’un homme ordinaire, le Français moyen si on se rapporte aussi à sa taille : 1,63 mètres pour 78 kg.

Ceci dit et afin de planter le décor dans lequel nous allons nous plonger pour n’en sortir qu’aux dernières pages, il convient de situer et d’admettre comme véridique la scène suivante qui est très importante pour la suite des évènements.

Nous sommes en l’an de grâce 2005, Hector fête ses 50 ans. Il commence à se demander si la Prédiction va se réaliser et comment étant si proche de l’échéance, risquerait-il de mourir ?

Par un petit retour en arrière d’environ trente ans, revoyons cette scène où un homme, soi-disant voyant, n’avait rien trouvé de mieux que de lui annoncer qu’il vivrait jusque "  55 ans ".

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Il a toujours pris cette prédiction au sérieux, sachant qu’il ne pouvait rien lui arriver auparavant. Il pouvait défier la mort, il avait le temps devant lui.

C’est ainsi qu’il mena sa vie comme une barque sur l’eau.

Mais aujourd’hui, il y pense un peu plus. Surtout ! Comment cela arrivera-t-il ?

On parlait beaucoup d’accident de motards. Depuis une dizaine d’année, une loi permettait de rouler en petite moto avec le permis voiture.

D’autre part, fallait-il qu’il change ses habitudes, Et si cela arrivait à cause de ce changement? Il aimait boire un petit verre de temps en temps, faisant toujours honneur à la table, il fumait modérément et il accomplissait son devoir conjugal régulièrement.

A part un chauffard inconscient ou une tuile, il ne voyait pas là, de raison de changer, dans le doute, sa manière de vivre.

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Mais aujourd’hui, c’était différent. Même s’il ne montrait son inquiétude, ses parents et amis se montraient inquiets pour lui.

Et si c’était vrai ! Bien sur, on n’allait pas vivre avec cette menace sur la tête.

Mais malgré tout, Hector et son épouse, que nous appellerons comme notre beau pays : " France ", avaient décidé de prendre les précautions d’usage.

France, financièrement, était à l’abri, elle exerçait une profession avec passion qui lui assurait un revenu non négligeable et elle pouvait attendre la retraite sereinement, si l’on peut dire.

Des assurances vie avaient été contractées en temps voulu et arrivaient à terme. France, quoiqu’il arrive, pouvait envisager l’avenir de ses derniers enfants l’esprit tranquille.

Néanmoins, elle ne souhaitait pas perdre son époux adoré sitôt et par une imbécile Prédiction, comme elle disait.

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Il ne pouvait rien distinguer; aveuglé par les phares des voitures, d'énormes trous noirs se formaient devant lui. Il se rendit compte qu'il ne pouvait même pas compter sur les bordures ; celles-ci boueuses étant risques de dérapages.

Et toujours la pluie ruisselante sur la visière.

<< - Putain de temps ! >> murmurait-il de temps à autre.

Parfois, il roulait en plein phare, il distinguait un peu mieux la route. Mais dès que se pointaient les boules de feu, il devait revenir en code, dans le trou noir. Sinon les boules devenaient plus provocantes, plus intense, plus dangereuses pour lui. Il devait céder, ralentir et ré-accélérer ensuite puis se remettre en plein phare, pour quelques secondes parfois. Et cela recommençait de nouveau. Dure, dure la route !

Hector n'aspirait qu'à rentrer chez lui au plus vite, plutôt que se trouver dans cette situation digne d'un bateau ivre dans la tempête.

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Mais le destin veille ! C'était écrit ! La preuve, ci-après !

La mort l'attendait. Il ne pouvait la voir, si, comme on la représente toute de noir vêtue, dans ces lieux aussi noirs qu'elle peut l'être, elle -même.

Comment aurait-il pu deviner ?

Il faisait attention, un instinct de survie le guidait. Mais là ! Dans ce dernier virage, où se trouvait la fin de l'alignement des arbres, d'où on apercevait le toit des maisons, par temps clair, du prochain village.

La fin de la côte, puis un léger virage et la descente, très dangereuse aussi, et dont tout le monde se méfie. Aucun accident à cet endroit précis n'a été déploré, pourtant !

Il voyait venir vers lui ces boules de feu, aveuglé, serrant le guidon ; mentalement il les comptait, une série : deux, trois, quatre …et, soudain ! Il se sentit déporter vers la gauche, il ne put redresser. Et puis !

Plus rien ! Que s'est-il passé ?

Le camion, un trente cinq tonnes a stoppé par acquis de conscience. Le chauffeur avait entendu un choc contre ses roues et, dans le rétro, il voyait une petite lumière rouge immobile.

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Hector n'entendait plus ces propos que ouatés. A peine s'il les comprenait. Il ne se rendait même plus compte du temps qui s'écoulait.

<< - Je dors peut-être ! >> devait-il penser.

Les gens qui gesticulaient, les sirènes hurlantes des Pompiers, SAMU, Police ; tout cela était loin de lui à présent. Pas plus qu'il ne vit les gens tentant de régler la circulation. Pas facile dans le noir, sous la pluie. Mais tout se passa très bien, paraît-il !

Les Pompiers l'installèrent avec d'infinies précautions sur une civière dans un matelas à bille à décompression. Afin qu'il reste d'une seule pièce, faisant corps avec le matelas coquille dont le vide d'air venait de se faire.

Un médecin du SAMU s'occupa de lui. Son équipe lui brancha des appareils dans le nez et dans la gorge. Hector respirait faiblement, mais il respirait quand même, ce qui signifiait qu'il avait encore quelques bribes de vie en lui. Son pouls était faible également, il semblait indiquer que la machine cardiaque risquait de s'arrêter à un moment ou un autre.

Plus tard, le véhicule des pompiers se dirigea vers l'hôpital, à faible allure. Il ne fallait pas faire trop de secousses. On connaîtra les dégâts définitifs après les prises de radio.

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Après la traversée d'un premier village, s'annonçait devant lui une ligne droite. Une belle route qui ensuite serpentait jusqu'au prochain village. De petits virages, des côtes, des descentes. En temps normal, c'est agréable. Mais là ! Il y a quand même un endroit réputé dangereux.

De nombreuses voitures ont déjà loupé le deuxième virage et fini dans les platanes ; sans cause apparente. On s'est toujours demandé comment cela était possible, car il y a toujours eu malheureusement des morts.

Il se trouvait sur cette route meurtrière, sinueuse, plus de dix virages sur ses trois kilomètres et une partie bordée d'arbres, une soixantaine de chaque coté.

<< - In les a toudis connu plinté là ! >> comme aurait dit mon Grand-père.

Il était à mi-chemin, encore autant à rouler et il serait enfin arrivé à bon port. Enlever la combinaison ; prendre un réconfortant, se sécher et respirer un bon coup. Dans l'ordre ou dans le désordre.

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Des voitures stoppèrent déjà derrière lui également. En face, devant les clignotants qui s'ajoutaient aux lumières des phares, les véhicules ralentissaient et stoppaient. Des gens, curieusement, questionnaient :

<< - Que s'est-il passé ? >>

Oui ! Que s'est-il passé ?

Sa moto a heurté la roue du camion qui se trouvait dans la file de véhicule qu'il croisait. Ils furent projetés sur le bas côté. La moto finit contre un arbre, Hector termina sa route sur le talus. Il ne pouvait distinguer les propos qui se tenaient non loin de lui.

<< - Que s'est-il passé ? >>

<< - Quelqu'un le connaît ? >>

<< - Est-ce qu'il est mort ? >>

<< - Avez-vous prévenu les pompiers ? >>

<< - Qu'est-ce qu'on peut faire ? >>

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LE RESSUSCITE

 

2° PARTIE

 

Le téléphone retentit chez lui. La Gendarmerie informa son épouse de l'accident. France, en larmes, ne put s'empêcher de penser à la Prédiction.

Ce jour fatal était finalement arrivé !

Accompagnée de ses enfants, elle s'inquiéta de l'état de son époux et père, aux Urgences du C.H. où on l'avait amené. Pendant ce temps, l'assistante du médecin avait commencé la découpe des vêtements.

Après la 1° prise de radio de la tête, on lui enleva le casque. Rien de cassé aucun traumatisme à l'intérieur. Le coma dans lequel semblait-il plongé devait provenir de la violence du choc, tant physique qu'émotionnel.

L'interne de service, pas plus que le Médecin-chef du service de réanimation, ne put leur en dire davantage.

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A suivre