HECTOR MELON D'AUBIER

 

N° 12

 

NOUVELLES TOME 2

 

PIERRES DE LUNE

L'ENLEVEMENT

Etc....

 

 

 

 

 

RECUEIL de NOUVELLES

TOME 2°

 

PIERRES DE LUNE

SI NOEL M'ETAIT CONTE

L'ENLEVEMENT

UNE FEMME

TIOT CUL ET LE SIDA

LETTRE D'AMOUR

UTOPIE

LEGENDE DE LA PRINCESSE ...

VACANCES DANS LES GROTTES

FUSAIN

MEDITATION

 

Par

 

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

 

LEGENDE

DE LA PRINCESSE HELOISE

 

 

  

 

 

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

 

 

 

LEGENDE

DE LA PRINCESSE HELOISE

 

En ce début du siècle, la Princesse Héloïse de Valcognon, petite principauté vendéenne, coulait des jours heureux. Une enfance que rien ne semblait vouloir contrarier.

En ce temps là, malheureusement, une femme ne commandait sa destinée. Le père décidait de qui allait épouser qui. C’est ainsi que le jour de ses 15 ans, son père lui porta connaissance du nom de son futur époux. Le Prince Guislhain de Rocquemourt, veuf en première noce, il avait 15 ans de plus qu’elle, ses terres se situaient à une journée de cheval.

Le mariage eut lieu quelque mois après ses 16 ans ; elle devint la Princesse de Rocquemourt.

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 L’année suivante, en 1190, fut le départ de la Troisième croisade. Tous les seigneurs étaient invités par le Roy de France et l'Eglise à défendre le tombeau du Christ à Jérusalem.

En ces temps là , nombres de seigneurs pour éviter de retrouver une épouse volage à leur retour de combat, avaient opter pour la ceinture de chasteté en cuir et cadenassée.

Guislhain ne voulut point encombrer sa jeune femme de cet harnachement. Elle, si jeune, ne serait point tentée d’un manque d’affection, pensait-il. Mais pourtant, une idée subtile lui vint en tête et elle si naïve, la respecterait.

Il mesura le diamètre de son sexe, et querra dans son poulailler plusieurs œufs conforme à ses mensurations. Il les fit cuire à des durées différentes pour les conserver à point. Après différents essais, il y apposa son sceau avec une encre indélébile et l’inséra finalement dans le vagin de sa dulcinée. Elle et lui se trouvaient ainsi protégés. Quiconque voudrait l’ôter ne pouvait que le casser. Du moins le pensait-il !

Quelle chance qu’elle ne fut point enceinte !

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 Mais Guislhain l’avait prévu et, dans cette possible éventualité, l’un des chevaliers restant sur place devrait quérir en terres infidèles une autorisation destinée au médecin qui serait chargé de l’enlèvement au moment opportun.

Quatorze mois s’écoulèrent, la princesse attendait le retour de son prince qui avait terminé de guerroyer. Il fut reçu avec tous les honneurs dus à son rang et à ses victoires.

Quelques blessures légères finirent d’extasier la princesse envers son époux de mari.

Après les festivités, vînt le moment tant attendu et espéré depuis des mois et des mois. Se faire honneur l’un à l’autre. Mais ôter auparavant l’œuf protecteur qui bloquait toutes intrusions. L’opération prit cependant un certain temps. Temps certain qui fut sans aucun doute les prémices des événements qui suivirent. ; Le prince et la princesse restèrent dans leur appartement deux bonnes journées. Seule une servante fut autorisée à servir les repas. Il faut bien se nourrir, quant même !

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L'objet du délit, si l'on puit dire, fut mis en mode de travail, c'est-à-dire en érection. Son diamètre paraissait sensiblement plus important que celui du prince. Il n'y avait donc plus de doute. Les suppositions avancées par les chevaliers s'avéraient réelles.

Le jeune homme, soumis à la question, nia toutes évidences ;

" C'est faux ! " On vous a trompé ! " " hurlait-il .

Le prince songeait bien qu'il ne pouvait répudier son épouse sans les aveux du félon. Il lui proposa un marché. Il aura la vie sauve et sera envoyé en prison dans les cachots du roy.

Rien n'y fit. Aucune promesse, aucune torture ne pouvaient lui faire avouer ce crime abominable. Guislhain prit alors une terrible décision. Il accorda une heure de répit au malheureux supplicié ; à la suite de quoi, sans aveux, il lui sera ôté l'objet du délit.

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La Princesse Héloïse pleurait depuis que Guislhain lui fit part de ses soupçons. Elle était submergée de craintes et de douleurs devant les évènements qui se précipitaient, bien malgré elle. Elle n'avait pas droit à la parole et se trouvait soumise au secret.

Les hurlements du jeune Greunke ne firent qu'accroître son désarroi. Elle comprit que plus rien ; ni personne ne pourrait arrêter la folie dévastatrice de son époux.

Soumise à la question par son époux, elle nia, à son tour, toute évidence et sollicita du prince, devant tant de haine et de folie, qu'elle puisse se retirer dans la plus haute tour du donjon Sud.

Le prince acquiesça à sa demande ; Il n'était pas nécessaire qu'il la répudie dans l'immédiat. Il aimait toujours cette femme, malgré ce qu'elle avait pu faire.

Elle pourrait même lui donner une progéniture, mais serait recluse à jamais.

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Asuivre

 

Une heure plus tard, la réponse de Greunke ne varia pas d'un iota. Il savait très bien que des aveux seraient sa condamnation à mort, malgré les promesses faites.

Mais également celle de la Princesse. Il n'avouera rien ! Il était venu pour la servir et il la servira jusqu'à la mort, fut-il !

Un médecin fut chargé de la mutilation. Il sectionna le pénis et les testicules à vif. Les hurlements de douleurs du malheureux furent entendus au-delà des premières terres du château.

Le membre et ses attributs furent accrochés à une forme de gibet installé pour la circonstance sur la terrasse : aux vues et aux sus de tous. Il fut recousu et cautérisé et plongea dans une semi-inconscience.

Le Prince ordonna que son corps fut attaché contre le mur du donjon, sur la terrasse et qu'il y reste en pâture aux corbeaux !

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