HECTOR MELON D'AUBIER

 

 N°12

 

NOUVELLES TOME 2

 

PIERRES DE LUNE

L'ENLEVEMENT

Etc....

 

 

RECUEIL de NOUVELLES

TOME 2°

 

PIERRES DE LUNE

SI NOEL M'ETAIT CONTE

L'ENLEVEMENT

UNE FEMME

TIOT CUL ET LE SIDA

LETTRE D'AMOUR

UTOPIE

LEGENDE DE LA PRINCESSE ...

VACANCES DANS LES GROTTES

FUSAIN

MEDITATION

DROLE DE MORT

 

Par

HECTOR MELON D'AUBIER

 

 

FUSAIN

 

 

Victor BOISGUER et son épouse prenaient l’habitude depuis sa mise en retraite de partir en vacances les trois mois d’été.

Il s’était acheté un camping-car et sillonnait les routes de FRANCE s’arrêtant une dizaine de jour dans les différents campings ou sur des aires aménagées à cet effet. Cela leur permettait de visiter les multiples coins agréables ou parfois non agréables de la France.

Il se trouvait être amateur d’art sculptural pour le plaisir des yeux et de la réflexion. Il tenait avec son épouse un album de ces lieux et y annotait leurs découvertes et leurs réflexions.

Pourquoi ? Diriez-vous.

Tout simplement pour le feuilleter pendant leur neuf autres mois de l’année et se faire un souvenir au cas où ils ne pourraient plus voyager.

Ils conservaient dans des cartons à chaussures les multiples photos prises et ne figurant pas dans l’album. Elles pourront peut-être servir un jour …

 

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Mais ils prenaient quand même plaisir à se reposer, à vivre des vacances, à profiter de la nature ensoleillée et du lieu de villégiature.

C’est ainsi qu’on les retrouva dans un petit camping en Ardèche. Il fallut pénétrer dans les terres pour le dénicher. Le camping se situait à un kilomètre avant l’entrée du village et à une quinzaine de kilomètres d’une grande ville. Pas facile pour faire les courses. Mais ils avaient l’habitude de s’approvisionner avant de s’installer et s’ils devaient partir en promenade ou en visite avec leur véhicule, ils laissaient sur place le matériel de camping ( salon de jardin et tonnelle ).

Donc au camping de la Source comme son nom l’indiquait, car il y en a une pas très loin de ce lieu de villégiature, d’où les campeurs n’hésitaient pas à se fournir en eau fraîche, Victor BOISGUER prenait du repos. Il resterait là quatre ou cinq jours, le temps de mettre à jour leur album et de préparer l’itinéraire des prochains lieux à visiter, comme ils le font chaque semaine. Il ne restait que quelques semaines de vacances, nous en étions en fin de la première quinzaine d’Août.

Victor prenait plaisir à une promenade l’après-midi. Son épouse préférait plutôt faire une sieste, ou bouquiner allongée dans un relax. C’est ainsi qu’il rencontra la jeune fille. Le but de ses promenades était simple. Il partait suivant les orientations et les chemins quittant ou menant au camping.

 

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Il parcourait deux ou trois kilomètres en fumant une pipe à l’aller et une autre au retour en opérant une petite pose entre deux.

Il croisa la jeune fille étrangement équipée, pédalant sur un vélo qui ne fut point de première jeunesse. Tenant le guidon d’une main et de l’autre ce qui lui sembla être un chevalet, et sur le dos, dépassant d’un sac, une planchette et des feuilles à dessin.

<<Heureusement qu’il ne pleut pas !>> pensa-t-il.

Il l’avait vu arrivée de loin, zigzagant sur la route heureusement désertique de véhicule à moteur. Il s’arrêta et s’assit sur un petit muret en bordure de route, dont il ne prit pas la peine de chercher ce qu’il pouvait bien faire là et qui l’avait érigé.

Arrivée à son hauteur, elle lui fit un petit sourire douloureux qu’il accepta comme un bonjour et sa main quittant sa pipe, il le lui rendit  d’un petit salut. Il la regarda faire une centaine de mètres. Il secoua sa tête de droite à gauche, se releva et repris sa marche.

Une heure plus tard, il rentrait au campement, son épouse terminait sa sieste. Il ne la réveilla point. Il prit un verre, se servit une bière et s'allongea à son tour sur le deuxième relax.

Les gérants du camping les avaient installés pas troploin de la piscine. L'emplacement leur plaisait à merveille, ils pouvaient ainsi voir du monde et entendre les enfants et les grands d'égayer dans la piscine.

Il revit la jeune fille pour la deuxième fois ; Elle revenait de la piscine, la chaleur des lieux l'y avait sans doute obligé à y faire trempette. Victor sans malice devina sous la serviette qui la recouvrait un merveilleux corps de jeune fille. Elle mesurait bien un mètre soixante dix, une poitrine avenante qui aurait fait se damner des Saints ( sans jeu de mots.).Une allure majestueuse qui déparait de son allure de cycliste. Elle dut sentir son regard pesé sur elle car elle tourna la tête dans sa direction et accompagné d'un signe de tête lui fit un sourire moins douloureux que le précédent mais plus malicieux qui mit en valeur son regard. Puis elle disparut dans les rangées de caravanes.

 

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A suivre