HECTOR
MELON DAUBIER N°
12 NOUVELLES
TOME 2 PIERRES
DE LUNE L'ENLEVEMENT Etc.... |
RECUEIL de NOUVELLES TOME 2° PIERRES DE LUNE SI NOEL M'ETAIT CONTE L'ENLEVEMENT UNE FEMME TIOT CUL ET LE SIDA LETTRE D'AMOUR UTOPIE LEGENDE DE LA PRINCESSE
VACANCES DANS LES GROTTES FUSAIN MEDITATION Par HECTOR MELON DAUBIER |
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UNE
FEMME Par HECTOR MELON DAUBIER |
UNE
FEMME
Hectorine MAUBIER désirait devenir une actrice célèbre. En conflit avec ses parents qui voyaient autrement son avenir, elle décida un jour de vivre sa vie. Elle quitta le domicile familial dès ses dix huit ans; et parcourut les lieux cinématographiques de la région. Son intrusion lui permit d'avoir de petits rôles de figuration. Puis un jour, finalement elle eut malgré elle son rôle principal. Ainsi on la retrouva chez "L'homme". "Lhomme" regarde par la fenêtre. Dehors, le temps est bien triste. Il pleut depuis la veille, en fin daprès-midi. La pluie a cessé depuis un petit quart dheure, et en ce matin de novembre, le temps est glacial. Il fait froid dans la pièce; la peinture des murs, le choix du carrelage sur le sol, les meubles ne sont pas propices à réchauffer latmosphère. 49 |
Lhomme réprime un frisson. Son regard terne fait le tour de la pièce, court sur les murs blancs, sur le mobilier chromé à la mode. Une parfaite harmonie froide, symbole de pureté, qui le rassurera et lapaisera lorsque le sang ne manquera pas de couler. Il faut vraiment être malade ou fou, pour prendre du plaisir à ce quil a pris lhabitude de faire. Pourtant aujourdhui, il ne ressent aucun plaisir ; au contraire, il éprouve un besoin de réconfort, que nul ne peut lui apporter, avant de passer à lacte. Lhomme est hésitant, fatigué, peut-être. Il ressent une énorme lassitude qui le ronge chaque jour. Il devient certainement trop vieux pour ce type de travail ! Tant pis si on le voit, il se verse une tasse de café chaud quil boit lentement, pensif, son regard soudain posé sur la jeune femme, allongée, immobile, endormie. Il se rapproche delle. Elle est étendue devant lui. Le corps dénudé. Il la contemple longuement. Le visage serein, les traits paisibles, elle na aucune conscience de ce quil va lui faire subir. Il savance encore, pour être plus prés. Il la vue pour la première fois, hier, en fin daprès-midi. 50 |
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