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ou    L’INCESTE

 

La rencontre !

 

Adam Delion est un représentant commercial d’une entreprise de vignoble. Pas une grande entreprise et lui pas un grand VRP. Ce qu’il gagne lui suffit largement, son épouse suite à une longue maladie  se trouve en invalidité permanente. Aussi ne court-il pas les hôtels et restaurants pour son plaisir. Démarchant sa région, il s’arrange pour n’être absent qu’une nuit sur deux. Même si cela lui procure du kilométrage. Pour les repas du midi c’est selon, soit dans un petit bistrot sur la place du village ou alors sur un bord de route, ce qu’il lui permet de faire une petite sieste avant de reprendre son activité.

Ce jour-là, on devait être en avril, les nuits et les journées étaient encore fraîches, Adam avait prévu un arrêt sur le bord de route. Il n’avait pas bien dormi et ces trois clients du matin n’étaient pas des gens faciles. Il a d’ailleurs quitté le dernier vers 12 heures 30.

Il avisa un petit terrain en bordure de champs aménagé pour le dépôt et  le chargement de  betteraves.  Il s’arrêta, respira un

 

 

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grand coup en se rétendant, prêt à s’endormir, il s’en fallait d’un peu. Il se ressaisit et prit son sac à provisions placé derrière son siège, en sortit un sandwich de bonne taille, une bouteille de bière qu’il ouvrit, en but un avalon et la plaça prés de lui à côté du frein à main. Il extirpa aussi le journal du jour qu’il plaça sur le volant afin de s’en faciliter la lecture. Il déballa le sandwich, thon et mayonnaise.

Au moment de croquer dedans, on frappa à la vitre côté passager. Il sursauta. Il n’avait vu personne aux alentours auparavant.

Puis sa surprise ! Il abaissa la vitre et vit !!! Une gamine vêtue d’un blouson en coton qui recouvrait un maillot fin, une jupe et des bottillons aux pieds, tremblotante.

- Qu’est ce que tu fais là ? demanda-t-il.

- J’ai faim et j’ai froid. Je peux monter dans votre voiture ?  répondit-elle, l’air malheureux.

Adam réfléchit un moment. On ne sait jamais et s’il se faisait attaquer en suite. Il regarda de nouveau autour de lui. Personne ! Il abaissa la sécurité à sa portière, releva celle du côté passager, ouvrit la portière et fit monter la gamine puis rabaissa la sécurité. En cas de coup dur, il pourrait démarrer et filer. Il se savait courageux, mais que dans ses rêves.

- Qu’est-ce que tu fais ici ? Comment t’appelles-tu ? Où habites-tu ?

Trop de questions pour la gamine qui n’avait qu’une chose en tête, c’était de manger.

Alors ! Réponds ! Maugréa-t-il.

- Je m’appelle Chloé. J’ai faim et j’ai froid.

- Ça, on verra après. Qu’est-ce que tu fais ici ? répéta-t-il.

- J’ai fait une fugue.

- Je m’en doute un peu. Depuis quand es-tu parti de chez toi ?

- Hier après-midi. Je ne suis pas allée à l’école et je suis partie sur la route droit devant moi.

 

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- Et personne n’a eu l’idée de te demander ce que tu faisais seule sur la route ?

- Je me cachais lorsque j’entendais une voiture arriver.

- Bon ! Je vais couper mon casse-croûte en deux. Parce que j’ai faim aussi. Heureusement pour toi que j’en ai demandé un grand.

Ce qui fut dit fut fait.

Et la gamine avala goulûment sa part de sandwich, sous l’œil discret d’Adam Delion qui s’y mit aussi en lisant son journal.

- J’ai soif ! quémanda-t-elle.

- Je n’ai que de la bière, tu peux en boire, mais pas beaucoup, il ne faudrait pas que tu sois saoule en plus.

Tiens, au fait, où as-tu dormi cette nuit ?

- Un peu plus loin, il y a un petit bois. Je me suis installée entre les arbres dès qu’il a commencé à faire noir. Je me suis endormie assez vite. Je n’ai même pas eu peur. Et j’ai repris ma route ce matin. Comme il y avait beaucoup de circulation de voiture et camions, je suis restée caché souvent. Je n’ai pas fait beaucoup de chemin. Je vous ai aperçu préparant votre repas et je n’ai pas pu tenir plus longtemps.

- Je m’en doute !

- Est-ce que je peux dormir un peu. Je suis fatiguée.

- Bien sûr ! Attends, je vais étendre le siège.

Voilà !

Puis il saisit le plaid placé sur le siège arrière et la recouvrit.

Avec ça tu auras plus chaud !

Finissant la lecture de son journal sans grande conviction, il se posait néanmoins ou en plus de comment il allait se débarrasser de la gamine sans s’attirer d’ennuis.

Enfin, il se saisit d’un stylo dans la poche intérieure de son veston et s’appliqua à remplir la case de mots croisés du journal.  Mais il abandonna  assez vite.  Il sentait  lui venir une somnolence. Il recula son siège, il l’étendit

 

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et s’allongea si l’on peut dire et entreprit la petite sieste qu’il avait prévue. Après on verra !

Il se surprit à quelques ronflements.

C’est bon signe, c’est bien qu’il en avait besoin de cette sieste. Il entamait un joli rêve, mais comme tous les rêves, ceux-ci ne durent pas longtemps et quelqu’en soit l’objet on se réveille avant d’en voir la fin, car une circonstance extérieure nous y invite. Comme la sonnette d’une porte alors que c’est le réveil. Le klaxon d’une voiture avant un accident pour la boulangère qui livre son pain en signalant sa présence.

Ou alors qu’on tombe dans un trou sans fond et que l’on se réveille avant de l’atteindre. Mais là c’était autre chose, l’épouse d’un client qui le serrait contre elle et avant qu’elle ne lui fit une quelconque caresse, il se réveilla.

Ce qu’il vit dépassait l’entendement pour un homme comme lui. Du haut de ses quarante-cinq ans, il n’avait jamais trompé son épouse et chose étonnante que l’on ne voit qu’au cinéma, il ne lui était jamais arrivé une rencontre où la partenaire lui aurait proposé un plan-cul.

Ça jamais ! Mais là … !!!

Il s’était endormi les bras ballants, il se réveilla dans la même position. Sauf que …

Chloé avait sorti Médor de sa niche et s’appliquait à un savant nettoyage buccal, un lissage de la tête « langu… oureusement ».

« Interdit j’étais. Devais-je lui dire à elle aussi ou la laisser continuer sa séance de turlutage non appropriée.

La raison l’emporta sur ce besoin hygiénique que je n’avais pas sollicité de prime abord »

- Mais qu’est ce que tu fais, Chloé ?

Elle ne semblait pas surprise

- Vous n’aimez pas ?

Que répondre :

 

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à suivre