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AFFAIRE DE VAMPIRES !!!

 

 

Mort bizarre ! C’est ça que le commissaire Jean SEKEKCHOZ a écrit sur le rapport qu’il a remis au Commissaire Divisionnaire ce lundi matin 29 novembre.

L’histoire commence mal pour le commissaire ce samedi soir en début de soirée.

En effet, ses services ont tenté de le joindre vers 17 h 30. Son portable ne répondant pas, ils ont fait appel au service de taxi que le commissaire utilise pour ses soirées passées hors de chez lui.

C’est une habitude qu’il a prise un mois après sa nomination de commissaire, il y a deux ans. C’était sa première sortie et il l’avait passablement arrosée. L’un des convives lui avait gentiment fait remarquer qu’il ne montrait pas le bon exemple surtout s’il causait un accident. Réflexion faite, il commanda un taxi qui le ramena chez lui et il le reprit le lendemain matin pour venir reprendre son véhicule.

Désormais lorsqu’il sortait, il faisait appel à ce taxi qui l’amenait et le reprenait.

Ainsi il ne se trouvait pas gêné alors que les autres convives refusaient de prendre un dernier verre, que lui acceptait volontiers. Il se faisait la part belle auprès des épouses qui marchandaient la limitation des boissons de leur conjoint sous peine de rentrer en taxi avec le commissaire.

 

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C’est ainsi que ce soir là, à 19h, le taxi se présente chez l’hôte du commissaire :

<< Je viens de recevoir un appel du commissariat, l’inspecteur BRASSARD me demande de venir vous chercher, votre portable ne répondant pas, et de vous conduire à Lille. >>

<< Rien que ça ? >>

<< Oui ! >>

<< Je vous accompagne, je prends congé et j’arrive. >>

Quelques minutes plus tard, le commissaire monte dans le taxi qui l’emmène Rue des Bois Blancs. Là, l’inspecteur de permanence l’attend. Il a déjà bloqué le quartier et tendu un ruban de protection. On aperçoit allongé sur le sol, prés d’un mur, un corps étendu recouvert d’une couverture. Un homme agenouillé à ses coté.

<< Que se passe-t-il ? >> Dit-il en sortant du véhicule à l’adresse de l’inspecteur BRASSARD.

<< Je vous ai appelé sur votre portable. Et, n’obtenant pas de réponse, je me suis permis d’appeler votre taxi. >>

<< Si ça continue, il faudra que je change de taxi. Je laisse mon portable chez moi pour être tranquille quand je sors. Et vous, vous me trouvez quand même. Dit-il énervé.

J’espère  que votre trouvaille vaut le déplacement ? >>

<< Bien sûr ! Bien sûr ! Enfin je le pense. S’excuse l’inspecteur.

  Venez ! J’ai prévenu le légiste. Il est en train de l’examiner. >> Lui montrant dans la pénombre le corps étendu et l’homme agenouillé.

<< C’est le docteur MAUBIER ? >>

<< Oui ! >>

 

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<< Il ne doit pas être enchanté non plus ? >>

<< Chacun son métier, n’est-ce pas ! >>

<< Certes ! Inspecteur. Certes ! >>

Se dirigeant vers les deux formes :

<< Alors Docteur ? Qu’en est-il ? >>

<< Drôle d’affaire, commissaire. Le corps est exsangue, il n’y a aucune plaie visible et, pris d’une intuition, j’ai examiné le cou. Cette jeune femme s’est vue aspirée le sang par deux orifices, ici à hauteur de la carotide. >>

<< Ne me dites pas qu’il s’agit d’un vampire ! >>

<< Vous ne croyez pas à ces êtres tout de même ! >>

<< J’en sais rien. Je n’en ai jamais rencontré. >>

<< Moi non plus.

Enfin, je vais l’examiner plus attentivement à l’institut. A mon avis, elle est morte depuis deux bonnes heures.

Vous en saurez plus avec mon rapport. >>

<< Pour quand ? >>

<< Ne soyez pas pressé, je vais m’y mettre  demain matin. Passez donc à l’institut en fin de matinée. >>

<< Ok ! A demain.

Inspecteur ! Faites enlever le corps et transportez le à l’institut. Et faites moi votre rapport pour demain matin sur mon bureau à 9 heures.

Je retourne à ma soirée. >>

<< Bien commissaire. Bonne fin de soirée et encore toutes mes excuses. >>

Le commissaire se dirige vers son taxi qui l’attend.

<< On retourne là où je devrais être … >>

<< Bien Monsieur ! >>

 

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La chance semble lui sourire car en fin de matinée, il reçoit un appel de la gendarmerie de QUESNOY sur DEULE. Un contrôle radar a flashé un véhicule venant de LILLE, roulant à 150 Km/h sur la route ou la vitesse est limitée à 9O km/h à 17h 44. Le véhicule est immatriculé en Belgique. La frontière étant proche, le véhicule rentrait donc en Belgique ; Le gendarme lui précisa qu’il avait fait le rapprochement ce matin en recevant l’avis de recherche, l’heure et le lieu s’y trouvant indiqué.

De fait, il envoyait la photo flashée au commissaire. On y voit la personne, un jeune homme d’une trentaine d’année et le numéro matricule du véhicule.

 

Le commissaire se met en rapport avec le Procureur du Roi de YPRES, afin de prolonger son enquête en Belgique ; Il sera reçu demain mardi à 10h au Palais de Justice de YPRES.

Par chance le Procureur du Roi parle un français  impeccable ; le commissaire ne parlant ni le belge ni le flamand, à peine quelques mots en anglais. Le Procureur le présente à un commissaire belge : Abraham FOKKE de GOEDE. Ce dernier aura pour tache de facilité l’enquête sur le territoire belge sans outrepasser ses droits.

Si l’homme n’a commis aucun délit en Belgique, il sera difficile de l’extrader si en plus il est ressortissant belge. Mais d’un autre coté, le commissaire Abraham FOKKE de GOEDE avait quelques disparitions non élucidées et qui ne pouvait être imputées à leur fameux DUTROUX.  Disparitions ou fugue ?

Il voudrait bien en avoir le cœur net.

 

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Donc la présence de SEKEKCHOZ pourrait bien être bénéfique.

Puis le commissaire SEKEKCHOZ se mit à la recherche d’un hôtel, il pensait bien qu’il lui faudra rester quelques jours sur le territoire belge. L’aide et les connaissances d’Abraham FOKKE de GOEDE lui furent précieuses ; il lui proposa une auberge où il fut le bienvenu, les aubergistes étant de souche française.

Puis ils se rendirent au domicile de la personne soupçonnée qui réside à SAINT YVON. La demeure semblait déserte, presque abandonnée. Une belle demeure à l’écart de la commune. Personne ne répondit à leur appel. Ils décidèrent de questionner le voisinage.

Effectivement, un homme devait habiter là. Il a déjà été vu dans son parc ; mais la nuit ou à la tombée du jour. Plus souvent en hiver. Pratiquement jamais en été. Il n’y a pas de femme de ménage et l’entretien du parc est assuré par un homme de la commune voisine. Ils en surent plus au bistroquet du coin. L’homme d’entretien venait une fois par semaine, le mercredi et prenait un verre ici en fin de journée. Ils pourront le voir demain.

<<Qu’est-ce qu’on fait ? On attend  demain, une fois ! >>

Proposa Abraham.

<< On ne peut faire autrement. Mais il nous faudrait un mandat de perquisition pour entrer dans la demeure. >>

<< Ça sera chose faite ! En attendant, je vous emmène visiter YPRES. Une fois ! >>

<< Ok pour la promenade ! >> Acquiesce SEKEKCHOZ.

 

 

 

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son élan, prestement par Abraham qui le plaqua au sol et lui passa les menottes.

<< Vous n’avez pas le droit. Laissez moi ! >>

<< Allez, on y va ! J’appelle une voiture. >>

SEKEKCHOZ referma la porte de la demeure, puis le portail. Il semblait scruter le ciel, ce qui fit dire d’Abraham :

<< Allez venez ! Ce n’est pas dans les étoiles que vous trouverez la solution. >>

<< Peut-être ! Quelque chose me turlupine. On verra demain, il fera clair. >> Dit-il méditatif.

<< Ah ! Voilà la voiture.

Vous m’embarquez ce jeune homme !

Mettez le au frais, on arrive. Et ne le laissez pas partir, une fois. >>

SEKEKCHOZ et Abraham rejoignirent leur véhicule. Ils se versèrent une tasse de café.

<< Vous y êtes allé fort, tout à l’heure. Vous ne m’aviez pas parlé de témoins. >>

<< J’ai voulu le tester et je pense avoir réussi. C’est mon homme, mais il va falloir le prouver. >> Lui répondit SEKEKCHOZ.

<< Bien ! Vous avez vos raisons. J’espère pour vous qu’il a commis un délit en Belgique. Sinon ça va être dur pour l’enquête d’instruction.

N’importe quel avocat le fera sortir dans 48 heures. >>

<< Ça serait dommage. >>

<< Oui ! Allez on y va ! On va essayer d’obtenir d’autres renseignements cette nuit. >>

<< Ok ! >>

 

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La nuit ne leur apporta rien de nouveau, le jeune homme ne désirant pas parler.

Ils prirent quelques heures de repos et au petit matin sortent le jeune homme de sa cellule.

<< Où m’emmenez-vous ? >>

<< Chez toi ! >> Asséna SEKEKCHOZ.

<< Je ne veux pas y aller, laissez moi dans ma cellule ! >>

<<Tu vas venir avec nous ! >> S’emporte le commissaire.

<< Non-on ! >> S’écrie le jeune homme. Un cri qui semblerait être celui d’un condamné à mort.

Et, d’une violence que le commissaire n’a pu contenir, le jeune homme se lance contre le mur ; Il s’y cogne avec fracas. Il en ressort une marque de sang sur le mur et une arcade ouverte de laquelle s’écoule le sang.

<< Mais il est devenu dingue, une fois. >> S’écrie Abraham.

<< Non ! C’est pour lui le moyen de rester en cellule, vous devriez appeler un médecin. >>

<< Je le remets en cellule et j’y cours. >>

Le commissaire SEKEKCHOZ scrute le jeune homme au travers des barreaux de la cellule. Se demandant pourquoi cet excès de brutalité envers soi-même. Il sort de sa torpeur à l’arrivée du médecin.

La blessure est bénigne, deux agrafes ont suffit à refermer la plaie. Le médecin préconise quand même de le garder en cellule sous une surveillance accrue ; Il lui semble que l’homme pourrait renouveler son geste.

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à suivre